Yema
- Spationaute II









Le 17 juin 1985, la navette Discovery décolle avec à son bord Patrick Baudry et sa Yema Spationaute II pour la mission STS-51G. Il s'agit du premier vol orbital franco-américain.
 

 
Prix : 1650 FF et références :

E5 OM8 6AM avec le bracelet acier





La Spationaute II est une évolution de la spationaute 1 :
mouvement quartz identique,
même guichet analogique pour le chronographe et la date même type de boîtier, couronne non vissée, le design à changée et la lunette est devenue unidirectionnelle avec 60 crans et elle perd les index.







Fond vissé avec gravue commémorative "1985 premier vol orbital franco-Américain Yema spationaute II

exemplaire E5 OM8 6
diamètre : 39 mm







Yema Spationaute II de 1985, état d'origine, boite, insert et
verre minéral en bel état cette montre a été mis au pont par Yema à partir d'un cahier des charges établi par le CNES.


cnes Certified ®

Elle dispose d'un double affichage numérique et analogique.
Pour la petite histoire cette montre était la montre de service de Patrick BAUDRY.
Le 17 juin 1985 il décolle a bord de la navette Discovery/Mission STS-51G.








Caractéristiques

- Diamètre : 39mm hors couronne.
- Le mouvement est identique a la Spationaute I (Mouvement quartz Hattori-Seiko).
- la couronne non vissée.
- la lunette est unidirectionnelle avec 60 crans .
- Affichage numérique : Mois / date / Jour
Heures / minutes / secondes
- Alarme
- Chronographe.
- Étanche 100m
- Le bracelet acier est d'origine Yema. 


Sur le fond : 1985 premier vol orbital franco-Américain Yema spationaute II E5 OM8 6






 







Interview : Richard Mille
Par Jecko


Natif de Draguignan Richard Mille suit des études de marketing à Besançon.
Il débute dans l‘horlogerie comme responsable du groupe Matra horlogerie (Yema, Jazz et Cupillard Rieme) puis part chez Mauboussin.
En 1999, il décide de lancer sa propre marque, en collaboration avec Audemars Piguet.
En 2001, présentation de la première montre de la collection : la RM001. Quinze autres modèles suivront. Toutes ces montres bénéficient de techniques et des matériaux innovants, tout en conservant une finition manuelle représentant le meilleur de la culture horlogère.
Six ans à peine ont suffit à la marque pour se faire une place dans le milieu de la haute horlogerie.

C’est un peu court je sais. Aussi, je vais laisser Richard Mille vous raconter tout ça.

Le 30 avril 2007, M Richard Mille me téléphone.
Je l’avais contacté quelques jours plus tôt pour lui demander de m’accorder une interview à l’occasion du 25e anniversaire du premier vol de Jean-Loup Chrétien dans l’espace.



Et là pendant plus d’une heure Richard Mille allait se raconter, me parler de sa carrière, avec franchise, avec son franc parler, sans détour. Il allait diffuser sa passion. C’est pourquoi j’ai pris le parti-pris de vous présenter intégralement les 68 minutes avec Richard Mille. 




Merci Mr Mille d’avoir accepté cette interview. Le 24 Juin 1982, à bord du vaisseau Soyouz T6, Jean –Loup Chrétien s’élance vers la station Saliout 7.
Il est le premier Français à partir dans l’espace.


A cette date M Mille vous êtes à la tête du pôle Matra Horlogerie au quel appartient Yema.


Alors je ne sais même plus, comment ça c’est goupillé parce que moi j’avais pris le train en marche.
En fait, la saga des spationautes avait été lancée avant même que je rejoigne Matra horlogerie.
Je suis arrivé quasiment au début mais c’était M H-J Belmont qui avait lancé ça alors qu’il était propriétaire de Yema, avant de vendre à Matra horlogerie.
On avait plusieurs fers au feu en matière de développement. J’aimais bien sur les développements extrêmes, donc j’avais fait aussi une montre pour Nicolas Hulot qui avait fait le pole nord en ULM, j’avais lancé une montre pour Titouan Lamazou quand il avait
gagné le Vendée Globe Chalenge et puis les montres à Etienne, la North-Pole et une montre qu’on avait appelé Antartica quand il avait fais son bateau pour faire la traversé de
l’antarctique avec toute une équipe internationale, un Américain, un Russe, un Japonais, un Anglais etc.
Comme les boussoles ne fonctionnent pas à proximité des pole on a eu l’idée avec Etienne d’utiliser un mouvement 24h.
Une fois l’aiguille calée sur l’heure locale non administrative, en heure locale réelle, il suffit de pointer votre aiguille vers le soleil et vous avez immédiatement la direction du nord.
Avec une montre normale vous pouvez très bien le faire avec la bissectrice, vous arrivez à parfaitement vous repérer de manière très précise, pour peu qu’il y ait un simple halo de soleil, ce qui arrive toujours.
J'avais fais une montre réversible, que j’avais appelé Bipole.
Elle pouvait fonctionner aussi pour le pole sud, l’aiguille allait dans le sens inverse d’une montre traditionnelle pour voir la direction sud.
Le tout avec une précision assez extrême. C’était les produits qu’on avait développés à coté des produits spationautes.


Vous n’aviez pas de problèmes de piles avec le froid ?


Contrairement à la montre d’Etienne, on n’avait pas trop travaillé les éléments de protection.


cnes Certified ®


On s’était contenté de travailler sur le cahier des charges du CNES, qui était plutôt tourné vers les problèmes d’accélération, décélération, les problèmes de bris de glace, de résistance au choc etc. etc. Mais en définitive on n’avait pas sorti une usine à gaz.
Pour la simple et bonne raison qu’il était difficile à l’époque de bidouiller, de travailler sur des mouvements à quartz.
Pour la montre d’Etienne, la North-Pole, j’avais fait un container en téflon qui protégeait la pile, mais le problème n’est pas venu de là.
Il est venu du fait que l’on avait une aiguille assez grande donc assez lourde, en fait elle pompait énormément d’énergie et au bout de 6 mois il fallait changer la pile.
Ce problème à été amplifié par le froid extrême, on était sur des températures moyennes de moins 50 la durée de la pile à été de 4 mois.
Ma grande inquiétude était que la pile lâche en cour de route, donc on avait tout fait pour la protéger de façon a ce qu’elle soit atteinte par le froid le plus tard possible.
Après au de la de ça il avait toujours au poignet, mais il avait sa parka qui venait la recouvrir étant donné qu’il faisait sa position toutes les 2 ou 3 heures et il la faisait le soir avec sa balise Argos.
Sur les navettes, ils ont tellement d’instrument a leur disposition, que le discourt était :
«Vous voulez nous faire des montres, faites vous plaisir, mais que ça vienne pas nous casser les pieds.
Le problème essentiels c’était qu’en cas de chocs il n’y ait pas, comme du quartz on a affaire a des informations très très précise sans grand soucis.





Ce n’était pas des montres prévues pour sortir dans l’espace ?



Non, non c’était franchement des produits assez rustiques, très biens étudiés, très solides parfaitement adaptés et développés.
Mais pas usine à gaz, l’objectif était de donner des informations très fiables et surtout ne pas causer de problème.
Utilisation de velcro à la place des bracelets métalliques l’objectif étant toujours de ne pas se blesser, pas d'angle vif, sur les poussoirs bien que saillant ont avais pris la précaution d’arrondir tous ça, comme pour la couronne, pas d’arrête vive pour qu’il n’y ait pas de risque de se blesser. 






Vous aviez fait le choix de changer la spationaute à chaque mission.



Oui, ça c’était plus tôt du marketing. Parce qu’à chaque fois on faisait de séries limitées
donc on faisait vivre la gamme. Je dirais que c’est une tradition aujourd’hui qui se répète dans l’horlogerie, l’an dernier j’ai fait une série massa mes copains d’Audemars Piguet ont fait une série Montoya après une série Barichello.
Nous avions aussi de nouveaux calibres qui intervenaient, on était content de mettre de nouveaux développements ou des produits plus pointus ou moins consommateur d’énergie car à l’époque, c’était ce sur quoi travaillaient tous les gens qui développaient des mouvements à quartz.
On travaillait sur la réduction de la consommation l’amélioration des performances etc. etc.
Donc on faisait profiter de ces évolutions et en même temps, nous on en profitait pour faire des séries commercialisables.


Vous aviez des retours sur l’utilisation de vos montres sur les vols ?


Oui, c’était une bonne collaboration, c’était une collaboration, je dirais amicale. C'était l’occasion de se revoir… De faire souvent … des bringues. C’était le même style que je retrouve avec Massa avec qui j’ai travaillé de manière plus approfondie, mais ça c’est peut être avec l’âge, sur ces besoins personnel etc.
Habituellement les pilotes ne courent pas avec leurs montres. J’ai voulu qu’il coure avec sa montre. Je n’aime pas le terme d’ambassadeur, c’est quelque chose qui m’énerve que je trouve très superficiel. J’aime les montres en situation. Ce qui m’a intéressé avec Massa, c’est de mettre au poignet d’un pilote de formule 1 une montre tourbillon qui est
par réputation fragile.
On conseille, jamais de golf, jamais de tennis avec une montre tourbillon.
J’ai voulu éprouver avec la mienne, (comme j’avais travaillé sur des tas de paramètres techniques la rigidité d’un coté, la résistance aux chocs de l’autre, la fiabilité d’un tourbillon en situation,) sur un pilotes de formule 1 avec des vibrations des chocs des accélérations des décélérations qui sont terribles qui sont des tueuses de montres.
J’ai aimé garder cette approche produit en situation, et non pas produit de pur marketing.
Je pense que la pièce avec laquelle on c’est le plus marré, est la montre de Nicolas Hulot.
Pour son expédition au pole nord Parce que je lui avais fait un bracelet avec des containers, il avait 3,4 containers de chaque coté avec des mini allumettes. C’était assez rigollot c’était une pièce qui d’ailleurs est resté unique.
Les spationautes étaient entre guillemets, plus commerciale. Elles étaient plus originaires du commerce.


Poids minimum, résistance au froid, travail sur l’ergonomie, la douceur, pas d’angles vifs etc. etc. Parce que comme vous le savez le moindre problème dans un univers hostile prend des dimensions terribles.
L’anecdote d’Etienne qui faisait chauffer de l’eau le soir avec son unique rouleau de papier toilette à coté.
L’eau tombe sur le papier toilette qui gèle instantanément et qui est inutilisable.
Dehors il fait mois 50, mais sous la tente c'est pratiquement Pareil.
Impossible de se nettoyer les fesses, des boutons, qui s’infectent, vous voyez le truc anodin qui dans un univers normal serait totalement anecdotique et là prend une dimension folle.
Pareil dans l’espace c'est-à-dire que le moindre problème la moindre blessure peut prendre des dimensions catastrophiques.
Une évolution avec des montres de plus en plus soft avec des bracelets velcros, facile à mettre sur une combinaison, facile à enlever.
On faisait des variations en bracelet métal parce que c'était plus commercial.


Quels ont été les retombés pour Yema ?


Yema a eu une Côte terrible pendant des années a cause de cette dimension technique.
Bon, malheureusement, Matra, son métier n’était pas du tout l’horlogerie.
Matra ne savait pas trop quoi faire à l’époque de toutes ces marques.
Matra avait récupéré ces marques en 81 quand la gauche est arrivée au pouvoir. Jean Pierre Chevènement, qu’on appelait le député de l’horlogerie dans le territoire de Belfort, a voulu et c’était une idée louable, fédérer toute l’horlogerie française qui était complètement morcelée, constituée de tas de société indépendantes qui d’ailleurs gagnaient de l’argent.
Et je ne sais pas si ça vous dit quelque chose mais en 81 le premier ministre P Mauroy à nationalisé toute l’industrie d’armement.
Dassault a été nationalisé etc. Et Matra était sur la liste des nationalisations et en faite Matra contre, on va dire sa non nationalisation, Lagardère était un fin négociateur, prend en main l’horlogerie française.
Sur le papier c’était séduisant parce qu’on avait un groupe spécialisé.
Matra était spécialisé dans l’électronique la micromécanique ect. Mais il s’agissait là de développer des marques donc il y avait un aspect, entre guillemets, beaucoup plus markéting, une stratégie complètement différente et c’était pas du tout le métier de Matra et Matra c'est retrouvé avec ça.
Donc il c’est retrouvé avec des fleurons de l’industrie française, il y avait Yema, Jazz, Cupillard Rieme dont il n’a pas su très bien quoi faire et au bout de quelques années, il s’en est défait et a revendu ça à Seiko.
Lui n’en à rien fait non plus et c’est très dommage de voir une marque comme Yema qui était très pointu, qui avait une personnalité forte, qui on peu dire avait été précurseur en matière de montres extrêmes avec Oméga.
Il y avait peu de marques qui travaillaient sur de tels développements à l’époque.
Et malheureusement ça en est resté là.
Je sais que Yema renait un peu de ces cendres. Mais c’est une marque qui a été laissé à l’abandon pendant des années et des années.
Alors qu’elle était très très liée à l’aventure en générale, l’aventure spatiale, l’aventure avec Etienne, sur les mers.
En plus Yema était très spécialisé dans les montres plongées. On fournissait les nageurs de combats et l’armée avec des produits très spécifiques, très pointus, là aussi très spéciaux et des cahiers des charges draconien. 

Il est clair que lorsque vous faites une montre de plongée, elle a intérêt à marcher, quand vous avez des gens qui doivent poser des mines, se retrouver à tel endroit à telle heure, il ne s’agit pas que la montre s’arrête.
Donc des produit très pointu et tout ce capital est un peu tombé à l’eau et puis je sais que ces derniers temps ils avaient fait des produits mais très commerciaux mais sans tirer la quintessence, c’est bien dommage de ce qui a été fait précédemment.

Avec des nouveautés horlogères ?


Oui Oui.


Si vous ne deviez garder une seule montre ?


Oh je pense la RM 012.
Parce que pour moi, elle représente ce qu’on peu faire de mieux en matière de technique.
Ça a été une usine à gaz. Une platine de mouvement comme son nom l’indique, c’est une platine dans laquelle on fait des trous, je schématise, on met des chatons on met des rouages. 

Là, le chalenge consiste à mettre des tubes, les joindre les uns aux autres dans trois dimensions avec un angle de levé avec des pivots.
Avec des axes rigoureusement perpendiculaires et des tolérances du micron.
Et à cette taille là, je peux vous dire que ça a été une folie à réaliser.
Donc cette montre je l’adore, Elle a été très longue, très difficile à réaliser, d’ailleurs, on a pratiquement un an de retard dans les livraisons et elle représente pour moi le meilleur de l’architecture et de l’esthétique.
Elle est très aérée, elle est magnifique et a le meilleur de la technique.
J’aime bien ce symbole.

Je les adore toutes et j’ai adoré la RM 009.
Pour moi c’est le summum du luxe un truc qui pèse 29 grammes.
C’était ma guerre contre le marketing la RM009.
Dans toutes les notions de marketing, on vous parle de valeur perçue, les gens du marketing n’on que ça en tête.
Par exemple, une montre doit peser lourd pour qu’elle valle de l’argent.
J’ai voulu prouver qu’une montre qui pèse 29 gramme ça peut être un exploit de la réaliser et elle peu valoir 100 fois plus que ce que peu coûter une montre en platine et se vendre comme des petits pains.
En fait c’est exactement ce qui c’est passé. Tout le monde m’a dit t’en vendra pas une, qui va acheter des montres aussi légères à ce prix là. Quand vous la prenez dans la main c'est tellement choquant, 29 grammes c’est la folie et avec un prix inversement proportionnel au poids.
J’avais fait une série limitée numéroté de 25 pièces.
On a du avoir 150 pièces en commande avec 125 frustrés qui n’ont pas pu avoir cette montre.
Ce qui prouve que là aussi, les gens aujourd’hui sont capable d’accepter des produits qui sont des usines à gaz, qui sont extrêmement pointue, qui sont complètement décalée par rapport à la terminologie marketing traditionnelle, de payer des fortunes et d’être heureux avec.
Par exemple le roi d’Espagne a une RM 009 au poignet, il l’adore, il me dit: « moi je ne porte plus que ça », alors qu’il a une collection fabuleuse de montres.
Il doit avoir trois, quatre cent pièces.
Et cette montre, il ne la quitte plus, il me dit : « Elle fait partie de ma peau je l’adore ».
Parce que il a dépassé le stade de la reconnaissance sociale, il est capable de comprendre qu’une montre de 29 grammes peut coûter une fortune à développer (pour faire 25 boitiers il a fallu en faire une soixantaine, on a eu un taux de déchets de folie là-dessus) et que le prix n’est pas forcément lié au poids.
J’ai connu des marques que je ne citerai pas faire des aberrations du style, fabriquer un montre en titane, un peu sportive et rajouter du poids pour la valeur perçue.
On fabrique en titane et on rajoute du poids pour que les gens prennent la montre au sérieux. Ce sont des critères qui me hérissent.


Les vrais critères, c’est la réalité des choses. Si votre objectif c’est de faire une montre très légère, vous allez jusqu’au bout de votre truc. Le chalenge est aussi difficile qu’en formule 1 pour faire une voiture très légère, aller chercher les derniers centièmes, c’est le plus compliqué.

Ça c’est la recherche de la performance, j’ai toujours aimé ça et ce n’est pas prêt de me lâcher.

Votre plus grand moment horloger ?

Alors ça j’en sais rien ! J’en sais rien parce que je n’ai que des suggestions de bons moments Je réfléchis à ce que j’ai fait, j’en ai certainement des mauvais mais je ne m’en souviens pas.
Je ne suis pas du tout nostalgique, je suis toujours tourné vers l’avenir, donc je ne me souviens jamais des mauvais moments et je fais en sorte de n’avoir qu’une succession de bons moments. Comme je multiplie les créations, je multiplie les bons moments.
En fait je n’ai qu’une suite et quand je dis ça, je ne plaisante pas, je n’ai qu’une suite de satisfactions.
Parce que peut être aussi que j’ai tout fait pour ça. D’abord pour que ça marche, mais aussi pour ne faire que ce que j’aime.
Et j’ai la chance merveilleuse de ne faire que ce que j’aime et ça marche du feu de dieu.
Donc vous imaginez que je ne passe que des bons moments. Bien sur que j’ai des soucis, de production, parce que j’ai des tas de gens qui passent des commandes et qui ne peuvent pas être livré comme ils le voudraient donc ils s’énervent, ils mettent la pression etc. etc.
Mais je pense que comme problème il y a pire à résoudre donc j’en fais mon affaire.
Et les soucis que j’ai ne sont pas vraiment des soucis, car je me mets à la place de quelqu’un qui lance un truc et ça marche pas du tout, c’est bien d’autres soucis vous voyez.
C’est pour ça que je dis vraiment, je n’ai que des satisfactions, je ne vis qu’une succession de bons moments, avec des énervements, comme tout le monde.
Des grands moments horlogers, j’en ai pleins et je m’en crée en plus, vous voyez c’est ça qui est génial.
Quand j’ai fi ni un dessin ou d’imaginer le cahier des charges d’une montre, je suis déjà parti sur la suivante.
Après j’ai beaucoup de plaisir quand je vois le proto, j’ai beaucoup de plaisir quand je vois les prés séries, quand je vois les séries et puis j’ai beaucoup de plaisir quand je vois le dessin de la suivante.
C’est ça qui étonne les gens car dans la très haute horlogerie Généralement c’est un model tous les trois quatre ans, moi je sorts deux models par ans.
C’est pas parce que je m’y oblige, c’est parce que j’adore ça.
Je n’ai pas de problème de créativité, j’ai dix mille idées en tête.
Il faut plus tôt que je me fasse parfois violence pour me calmer et limiter mes, entre guillemets, élucubrations.
Si je m’écoutais ce n’est pas deux ou trois nouveaux modèles par ans que je ferais c’est plus tôt cinq ou dix.

Je vous remercie Mr Mille de nous avoir accordé cet entretien.
Et je vous souhaite de continuer encore longtemps de n’avoir que de bons moments.



Interview réalisée par Jecko

Provenance : French Made 

Montres
Unisexe 1
Audiovisuel
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Yema Spationaute II

  • Marque: Yema - 1948 - French
  • Référence: Yema Spationaute II
  • points de fidélité: 600
  • Disponibilité: Out Of Stock
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